lundi 30 mai 2016

Un point sur le G20

 
Sommet du G20 2015 en Turquie

 

Histoire et objectifs du G20

Le groupe des vingt (abrégé en G20) a été créé en 1999 suite à la succession des crises financières des années 90 . Il a été élaboré en vue de faciliter la concertation internationale et le dialogue entre différents États en matière d’économie.

Jusqu’en 2008, le G20 réunissait annuellement les gouverneurs des banques centrales aussi bien des pays en développement qu’industrialisés ainsi que les ministres des Finances. Toutefois, à partir de cette année-là, le G20 est davantage devenu une instance de pilotage économique avec à sa tête les grands représentants publics. Un plan d’action exceptionnel a alors été déployé pour faire face à la crise et au risque d’effondrement de l’économie.

Attention, le G20 n’est pas une organisation internationale (comme l’OMC) mais un moyen de coopération économique et financière où rencontres et prises de décisions résultent de ce que l’on appelle des sommets. Il représente pas moins de 85% de l’économie mondiale !

Membres et mode de fonctionnement

Le G20 joue un rôle capital dans la mesure où il réunit les 2/3 de la population mondiale. Ses membres répartis sur les 5 continents sont les pays de l’Union Européenne ainsi que la Turquie, le Canada, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, l’Argentine, le Japon, les États-Unis, l’Arabie Saoudite, la Russie, la Corée du Sud, le Mexique, l’Australie, le Brésil et l’Union européenne.

Chaque année, un pays membre préside le G20 : c’est alors lui qui doit organiser et prendre les mesures nécessaires pour préparer les négociations du ou des sommet(s) à venir dans l’année. Le membre président peut également instaurer des réunions thématiques ; la France a ainsi par exemple organisé il y a 5 ans un G20 spécialisé dans l’emploi puis un autre consacré à l’agriculture.

Quelques exemples d’actions du G20

Les concertations des différents pays membres via les sommets ont permis de déployer plusieurs moyens importants en termes économique et diplomatique, en voici quelques exemples :
  • Plans de relance budgétaire
  • Injections de liquidités par les banques centrales
  • Aide des organisations internationales aux pays émergents
  • Plan de régulation financière
  • Réforme de la gouvernance du FMI et de la Banque Mondiale

Pour aller plus loin

De nombreuses ressources existent pour en savoir plus sur le fonctionnement, les actions menées et les résultats obtenus par le G20. Je vous invite ainsi à consulter plusieurs de ces ressources, notamment via les liens suivants :

P.Peret

vendredi 20 mai 2016

Les cycles économiques

En économie, on entend souvent parler de cycles, mais de quoi s'agit-il exactement? C'est ce que je vous propose de découvrir aujourd'hui.


Quatre grandes périodes

L'économie connaît parfois de grandes fluctuations. Afin de mieux comprendre les raisons et solutions aux problèmes résultants de celles-ci, on a distingué quatre grandes périodes économiques :
  • L'expansion : on a là un phénomène marqué par une forte demande de matières premières, un quasi plein-emploi et de très nombreux investissement. Il est également caractérisé par un niveau élevé d'inflation. L'expansion finit toutefois par connaître une fin, puis un déclin, ce que nous allons voir maintenant.
  • La récession : faisant suite à l'expansion, la récession correspond à une stagnation des activités économiques. On l'appelle d'ailleurs également crise économique. La récession effraie, et les investisseurs sont donc beaucoup moins enclins à injecter du capital ce qui mène à une diminution du nombre d'emplois et de la demande en général (biens ou services)
  • La dépression : Il s'agit du niveau le plus bas dans l'économie (ex : années 1930). Quelques indicateurs sont une diminution du PIB soit de plus de 10% soit qui dure plus de trois ans.
  • Le journal L'Expansion propose d'ailleurs un article intéressant pour mieux comprendre la différence entre récession et dépression économique : récession ou dépression ?
  • La récupération : Suite de la période de dépression, la récupération va comme son nom l'indique une amélioration de la situation économique. Cette amélioration se retrouvera notamment dans le taux d'emploi, les salaires et la tendance à investir.

Analyses des économistes et durées des cycles

C'est d'abord C.Juglar qui a, en 1862, mis en lumière la présence de différents cycles économiques de moyenne période (9-10 ans). Il faudra toutefois attendre 1923 avec J.Kitchin pour l'identification de cycles mineurs (40 mois environ).
Les cycles longs (50-60 ans) seront quant à eux abordés par N.Kondratieff. Enfin, J.Schumpeter a complété la théorie de Kondratieff en y incorporant les éléments démontrés par les économistes précédement cités.

La période post-seconde guerre mondiale minore l'importance de l'analyse des cycles au profit des thèses de Keynes.
Cependant, l'étude de ces cycles reprend de son importance à partir des années 70 avec la théorie des cycles réels proposée par les nouveaux économistes classiques comme Robert Lucas Jr, Edward C.Prescott, , Finn E. Kydland, Thomas Sargent, Robert Barro ou encore Neil Wallance.
 Notons d'ailleurs que les 4 premiers économistes cités ont chacun remporté un prix Nobel d'économie (cf article connexe)

D'après les nombreuses théories économiques, on aurait ainsi des cycles à durées très variables pouvant aller d'une dizaine à une soixantaine d'années !



Comment expliquer tant de variations ?

Une saga de facteurs interviennent au sein de l'économie et donc de ses fluctuations. Citons par exemple les aléas météorologiques ou géographiques (catastrophes naturelles, extrême sécheresse) ayant un impact direct notamment sur l'agriculture ou le tourisme. Les évènements géo-politiques (guerres, armistices, accords commerciaux internationaux) et les décisions gouvernementales (législation sur les banques ou la finance par ex) sont bien évidemment une autre source majeure de bouleversements économiques. Enfin, la Bourse joue aussi un rôle crucial comme cela s'est constaté lors de la crise de 1929.


Une petite vidéo pour ponctuer cet article  :


Philippe Peret